Sur les caillebotis a poussé l'herbe verte,
Qu'elle est douce à mes pieds meurtris !
Sur mes flancs ulcérés, au lieu du froid métal,
Je sentais la brise de l'été.
Dans un flot de lumière, de bonheur, j'ai pleuré ;
J'en oubliais l'obscurité.
Les oiseaux, de leurs chants, ont fait taire les cris.
Je les entends et je souris.
Moite encore, mon corps, de la fraîcheur s'étonne ;
Délicieusement, je frissonne.
Mon nez se rassasie, après la puanteur,
Du parfum suave des fleurs.
Mes membres ankylosés s'enivrent de l'espace,
Car ils ne sont plus entravés.
Au lieu du réservoir, et de son eau fétide,
Je bois à la source limpide,
Le goût de la châtaigne, du sous-bois odorant,
Supplante l'auge et ses relents.
D'un rayon, le soleil, a éteint les néons.
De ce cauchemar, je m'éveille.
Au lieu du triste hangar, j'aperçois la forêt ;
Je cours vers elle, elle est tout près.
J'ouvris les yeux, il faisait jour.